mardi 1 décembre 2009

SURVIE


Survie est une association française créée en 1984, et présidée par Odile Tobner depuis le 17 septembre 2005. À l'origine composée d'une association unique, on distingue aujourd'hui Survie France des différentes associations locales (régionales ou départementales) telles que Survie Rhône, Survie Isère, Survie Paris-Île de France, Survie Bas-Rhin, etc. L'association déclare 1600 cotisants, une centaine de militants et cinq salariés.

Survie est membre fondateur de plusieurs associations : Biens Publics à l’Échelle Mondiale et l'Observatoire de la coopération française (groupe de recherche qui n'a plus d'activité), d'ATTAC notamment. Elle est aussi membre d'autres associations comme le Centre de recherche et d’information pour le développement, de plusieurs collectifs ayant des objectifs politiques, comme la commission d'enquête citoyenne sur l'implication de la France au Rwanda ou la coalition des ONG pour la Cour pénale internationale.

Le thème privilégié de Survie est la « Françafrique », terme tiré du titre d'un des livres de François-Xavier Verschave, La Françafrique, le plus long scandale de la République, paru en 1998. Mais, s'il l'a popularisée sous forme d'un jeu de mot (la France à fric), François-Xavier Verschave a repris cette expression de Félix Houphouët-Boigny, qui désignait alors dans sa bouche les relations cordiales entre la France et ses anciennes colonies.


Origine




L'expression "France-Afrique" a été utilisée pour la première fois en 1955 par l'ancien président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny pour évoquer les relations particulières entre la France et ses anciennes colonies africaines. Bien que la décolonisation date des années 1960, la France a toujours maintenu d'étroites relations, à la fois politique et économique, avec ses anciennes colonies.L'évolution sémantique vers le terme de "Françafrique" revient à François-Xavier Verschave. Journaliste économique, il a voulu désigner par ce terme les réseaux souterrains qui unissent la France à l'Afrique. Dans son livre intitulé La Françafrique, le plus long scandale de la République, il définit la Françafrique comme "une nébuleuse d’acteurs économiques, politiques et militaires, en France et en Afrique, organisée en réseaux et lobbies, et polarisé sur l’accaparement de deux rentes : les matières premières et l’Aide publique au développement. La logique de cette ponction est d’interdire l’initiative hors du cercle des initiés. Le système autodégradant se recycle dans la criminalisation. Il est naturellement hostile à la démocratie".




Le terme Françafrique a été formellement repris en 1997 par l'association Survie pour dénoncer l'aspect pervers des relations franco-africaines. Popularisé par le contexte de l'actualité (Affaire Elf, crise en Côte d'Ivoire, etc.), il a depuis été repris par les médias (notamment Le Monde, Libération ou L'Express) pour désigner globalement les relations particulières entre la France et ses anciennes colonies africaines, regardées sous un angle critique.





Francafrique
par sur_vivant